Tout, ou presque, sur la Vallée de l'Aube, au fil des jours
En séminaire en Côte d’Or, les présidents ou vice-présidents de parc national de France ont visité la réserve naturelle de Chalmessin guidé par Romaric Leconte.
Hier, jeudi 15 octobre, rendez-vous était donné à la réserve aux présidents pour une visite en fin d’après-midi. C’est sous une pluie battante que Romaric Leconte, chargé de mission et responsable de la réserve, a guidé ses hôtes du parc des Calanques, des Cévennes, des Ecrins, de la Guadeloupe, de Guyane, du Mercantour, de Port-Cros, de Pyrénées, de la Réunion et de la Vanoise. Anne-Cécile Dury, maire de Vals des Tilles était également présente ainsi que Sonia Gouessan, directrice adjointe du GIP.
L’espace « phare » de la réserve naturelle est sans nul doute le marais tuffeux. Les particularités physiques (géologie et altitude) et climatiques de nombreux vallons du Plateau de Langres ont permis le développement de marais tufeux qui figurent parmi les plus typiques et les plus nombreux de France. Celui de Chalmessin est l’un des plus étendus et des mieux conservés de ce territoire. La richesse écologique est renforcée par la présence sur les pentes et le plateau de divers peuplement forestiers (hêtraie sèche à laîche blanche ou froide à dentraire pennée, chêneraie-charmaie) et d’une pelouse sèche le long de la route de Musseau.
L’originalité principale du site est la présence d’espèces à caractère montagnard. L’explication est aisée si l’on en croit l’éminent botaniste haut-marnais Paul Fournier. Il écrivait en effet en 1924 dans le bulletin de la Société d’étude des sciences naturelles qu’il gèle dans les combes du plateau de Langres au moins une fois chaque mois, même en juillet et août. Parmi ces espèces, citons par exemple l’Aconit napel, la Parnassie des marais ou le Choin ferrugineux pour la flore, ou le Cordulégastre bidenté, une des plus grandes libellules de la région.
La diversité de milieux naturels et leur qualité accentuent cette richesse. De nombreuses espèces devenues rares peuvent s’observer dans la réserve naturelle de Chalmessin. Des espèces liées aux zones humides : trèfle d’eau, linaigrette à feuilles, ecrevisse à pieds blancs. D’autres dépendantes des espaces forestiers et de leurs lisières : coronille des montagnes, céphalantère rouge, barbastelle d’Europe. Et même des espèces plus méditerranéennes qui subsistent sur la pelouse sèche : hélianthème blanchâtre, ascalaphe soufré.